« Pauvres sirandanes »
Recueil paru aux Editions Henry, mai 2010,
dans la Collection La main aux poètes
Dans la maison de pierres
entre, installe-toi
installe du temps
« Pauvres sirandanes »
Recueil paru aux Editions Henry, mai 2010,
dans la Collection La main aux poètes
Dans la maison de pierres
entre, installe-toi
installe du temps
« Le vent l’emportera »
Recueil paru aux Editions Henry, octobre 2015,
dans la Collection La main aux poètes
« Enfance au nord perdu
hérissée d’une tendresse
pelée à vif »
« Dans la maison de pierres
entre, installe-toi
installe du temps »
Jolies toutes ces communiantes, toutes menues dans leurs belles robes blanches. Je ne m’en lasse pas, et tant pis si l’on me catalogue dans la rubrique « Photographes en mariages et communions ». Le roi du blanc comme dit ma sœur avec ironie, quand elle n’ajoute pas avec perfidie « ce n’est pas comme ça que tu passeras à la postérité ». Non, mais c’est comme ça que je paye le loyer. Elle se ressemblent toutes ces communiantes, mêmes tenues, mêmes tailles, mêmes visages angéliques. Toutes ? Non ! Pas la grande là, tout au fond. Trop grande, trop triste pour une communiante, une mariée, une mariée sans mari. Ce n’est pas seulement la taille ni la tristesse, elle est différente. Pourquoi si différente ? Je ne saurais le dire or j’ai l’œil, c’est souvent le pourquoi de ces visage-là qui m’attire.
Tu n’es pas venu pour te faire plaisir mais pour payer le loyer alors, cadre l’ensemble, le chœur, les vitraux, les fleurs. Ils veulent tous l’ensemble avec leur progéniture au milieu. 14 gamines groupées sur le même cliché, chacune donnant l’impression d’être au centre. Clac, clac… pas mal, encore une ou deux… voilà, celle-là, oh parfait. Je la vends 14 fois c’est sûr ! 14 ? 13, probablement pas la mariée, personne ne va acheter, pas même les parents, ce regard si sombre, si amer, si rétif.
Mais moi je la veux. Qu’est-ce qu’il y a dans cette tête-là ? C’est elle que je veux cadrer maintenant. Percer son mystère. Elle a de jolis yeux verts. Qui l’a ffubleé de ces horribles lunettes dignes de l’armée ou des bonnes sœurs ? Pour masquer quoi ? Elle paraît porter le poids du monde sur ses épaules. Tu es trop jeune pour ça ma belle. Morose mais incisif le regard, perçant, inquiétant même. Qu’est-ce que tu veux cacher ? Que même si tu portes le poids du monde il ne t’écrasera pas, que tu attends ton heure pour le faire exploser ? Dis-le-moi. Laisse-moi entrer chez toi. Tu es raide, tes gestes sont brusques, tu es fâchée avec ton corps, pourtant il est à toi, il est toi, pourquoi ce rejet ? Tu es sur le qui-vive, mais sans avoir peur. Tu me fais penser à une girafe, toujours aux aguets, jamais surprise, trop affûtée.
C’est fatiguant tu sais, même pour les girafes.
J’en ai plein mes albums des comme toi, plus vieilles en général, tout en noir, usées et pleines de colère. J’en ai tant vu dans ma jeunesse, dans mes reportages de guerre. Que vas-tu faire toi de ta colère, jeune fille ? Il faut t’en libérer si tu ne veux pas qu’elle te consume. Ne me demande pas comment faire, je ne sais pas. Moi je n’ai fait que fuir toute ma vie. Toi, tu n’as pas l’air de quelqu’un qui fuit, tu sembles avoir autant de force que de colère. Mais aujourd’hui, juste pour moi, essaye de sourire !
Du 25 au 30 août 2025
Le stage propose d’explorer ce moment particulier, hors du commun, qu’est la rencontre. Bien sûr ce peut être la rencontre de l’autre, mais pas que, ce peut être aussi la rencontre d’objets, de lieux, d’une œuvre picturale, littéraire, théâtrale, cinématographique, la danse… la rencontre entre les arts et les techniques.
Avec du hasard dans tout cela ? Peut-être. L’imprévu au cœur du présent.
Prêtes, prêts à explorer ces moments de bascule ?
Appuis littéraires, appuis artistiques.
Retour à la page de l’Atelier des samedis d’écrire
2023
13 mai : Transmettre, en écrivant ?
28 janvier : Quelles formes prend la nuit ?
2022
22 octobre : La chambre, une chambre pour soi ?
11 juin : Ecrire, dans la roue des écrivains
12 mars : Printanière de sensations, pétales d’écriture
15 janvier : De quelles couleurs se parent vos gourmandises ?
2021
2 octobre : « C’est la Main qui nous fait Hommes »
12 juin : Non essentiel ? Non, essentiel
16 janvier : Feuillets de mica
2020
10 octobre : Eclats d’enfance 2
13 juin : Des éclats d’enfance
14 mars : De mon point de vue, via le triptyque
11 janvier : Du Père Noel, de la dinde, des cadeaux et du sapin
2019
12 octobre : De la carte postale au SMS
9 mars : Histoires de maisons, maisons à histoires.
12 janvier : La cabosse et la plume
2018
17 novembre : A nos chères mères
28 avril : Frontière(s)
13 janvier : E blanc, I rouge, de vignes en lignes
2017
14 octobre : Au fil de nos pères
14 janvier : Ecrire la bohème
2016
8 octobre : Si vous voulez être écrivain, ayez des chats
9 avril : Ecrire la ville
16 janvier : Ecrire gourmand
« Les Ateliers d’Écriture de l’Arabesque », association loi 1901, créée en 1994, a pour objet le pont avec la littérature, la découverte, le travail, la recherche, la création de l’écriture, en lien éventuel avec d’autres formes d’art.
Cette association développe des actions avec, ou pour d’autres organismes, écrivains, libraires, bibliothèques, écoles, maisons d’éditions, théâtres, musiciens, danseurs…
Aucun diplôme, aucun « niveau » nécessaires.
Seuls le désir, l’urgence, la pulsion d’écrire !
Chaque été depuis 1999 l’Arabesque organise un stage d’écriture.
En 2021 le 22ème stage s’est déroulé à Heyrieux dans l’Isère.
Du 23 au 28 août.
Descriptif :
Lorsque l’on s’en empare, que peuvent apporter les autres arts au champ de sa propre écriture ? C’est ce que nous avons exploré lors du stage de cet été. A l’aide de propositions différentes chaque jour, convoquant un art et des artistes précis.