Fanny Conte
Ni les PFAS coulant du robinet ni les emballages papiers ni les usines de cellulose ni les pots d’échappement ni le goudron ni le bitume ni le glyphosate ni la trachée de Théo ni les bouts de plastique flottant dans l’océan ni les inondations ni la sécheresse ni la soif ni les migrants noyés en Méditerranée
Car l’histoire est sans fin
Ni les décharges à ciel ouvert ni les tissus du Relais vidé en Afrique ni le mazout sur les plages de Normandie ni les mouettes engluées ni les dauphins pris dans les filets ni la fonte des glaces ni la faim dans le ventre des enfants ni le COVID 19 ni l’angoisse ni les infections dans les poumons ni les « How dare you ?» ni les Greta Thunberg
Car le capitalisme est l’égocentrisme
Ni les roses blanches ni l’arc en ciel ni l’aurore boréale ni le colibri ni le chant du merle ni le baobab ni l’abeille ouvrière ni la toile de l’araignée ni l’olivier ni la fraise ni la lavande ni le champ de coquelicots ni les coraux ni les montagnes ni l’amour ni l’extase
Car l’absurdité du monde
Ni les Yann Arthus-Bertrand ni les sylvain Tesson ni les forêts de Sibérie ni la poésie d’Arthur Teboul et de Rumi ni les tournesols de Van Gogh ni le palais du Facteur Cheval ni les pyramides d’Égypte ni Rodin et son penseur ni Stefan Zweig ni la clarinette ni les nocturnes de Chopin ni les derviches tourneurs ni la mazurka ni la roue du paon
Car tout doit disparaître
Ce que l’on aime, ce que l’on a aimé, mais…
Ni l’air pollué ni le Roundup ni le plastique rouge ni les poissons morts ni les bruits assourdissants ni les publicités ni la rouille ni les vrombissement ni les bouchons ni les lumières ni les flashs info ni le démantèlement ni les guerres ni les grands fous et les petits cons
Car demeure le visage du frère