Marie-France Perriol
Une fée a transformé les frênes de la forêt
en femmes qui foisonnent dans la chapelle.
Immobiles, trois visages, trois faces lisses contemplent fascinés
la farandole de femmes peuplant la chapelle.
Une foule de figurines de bois sur lesquelles se penchent d’autres femmes, caressant les formes lisses et fermes, douces et froides, sous les doigts frémissants qui les effleurent.
De facture épurée, la FEMME occupe la chapelle à tous les temps.
Epanouie, elle porte son enfant.
Détendue, elle s’étire sous le firmament.
En flexion, offrant son amour avec ferveur ; tour à tour fragile, faible, farouche, fidèle, fantasque, fatiguée, forte,
refusant le dialogue,
fusionnant avec l’être aimé, s’affichant fièrement avec sa famille. Fantôme du passé, elle forge sans faillir l’avenir